En quittant.

Rien que ce mot me donne envie de pleurer. Au moment où j'écris ceci, des larmes coulent sur mon visage. Ce ne sont pas des larmes heureuses ou tristes. Ce sont des larmes de chaque émotion que j'ai jamais ressentie ou faite dans cette ville. Ce sont des larmes de regarder en arrière et de souhaiter que je puisse rester. Souhaitant ne pas avoir à partir. Souhaitant avoir d'autres options.

Ce sont des larmes de nostalgie, des larmes pour toutes les belles personnes que j'ai rencontrées, toutes les connexions que j'ai faites, tous les souvenirs que je garde et tous les adieux que je vais dire. Ce sont des larmes qui aspirent simplement à plus de temps, à une seule journée de plus ici.



Je sais que le départ arrive bientôt. Je l'ai repoussé dans mon esprit, mais dans 2 mois, cette ville ne sera plus ma maison. Je sais que c'est ce que je dois faire, mais cela ne fait pas disparaître la tristesse.

Une partie de moi veut croire que je suis prêt à partir. C'est peut-être ce dont j'ai besoin. Je dois retourner à mes racines, me recentrer et me réinspirer. Une partie de moi pense que partir me fera du bien. Cela m'apportera des opportunités que je ne trouve pas ici.

Cela fait un moment que je n'ai pas dû partir quelque part. Cet endroit a été mon confort. Je n'ai pas encore dû lui dire au revoir. Je n'ai jamais été le seul à partir. Je n'ai pas maîtrisé l'art des adieux.



Être ici ne fait que plus mal. Tout ce à quoi je peux penser, c'est le calendrier que j'ai, toutes les choses que je devrai abandonner. Je marche dans ma porte en pensant, bientôt je n’entrerai plus dans cette porte. Je conduis en ville et je pense que bientôt je ne serai plus si proche de cet endroit. Je n'aurai pas ce disque à faire. Tout me rappelle ce que je perds, ce que je pars, ce que je ne peux pas emporter avec moi. Je ne peux pas m'empêcher de penser à quelle heure je serai ici pour la dernière fois.

tu me fais si mal mais je t'aime toujours

Je vais emballer ma chambre et ma vie dans des boîtes. Tout va changer. J'ai peur que quand je pars tout change.

Partir fait mal. Partir ne doit pas toujours être triste, mais en ce moment, pour moi, ça l'est. J'aimerais pouvoir rester. Mais j'ai passé l'année dernière à essayer de joindre les deux bouts, à faire durer les choses un peu plus longtemps.



J'arrête d'essayer. Je ne veux plus rester. Je suis épuisé et fatigué de tout cela.

J'ai eu beaucoup de temps pour me sentir triste de partir. J'essaie enfin de l'accepter pour ce que c'est. Je n'y pense pas beaucoup, car quand je le fais, j'ai ce nœud géant dans l'estomac. Mes yeux se déchirent. Je ne l’évoque pas parce que ça fait trop mal.

J'ai peur de laisser le plus de monde derrière. J'ai peur que ce ne soit plus jamais pareil. Que quand je pars, je les perds aussi.

Je pars parce que je n'ai plus la possibilité de rester.

lui faire sentir aimé

J'anticipe le jour où ma chambre sera vide, les cartons pleins et ma vie pourra être emportée dans un camion U-Haul.

En partant, à un moment donné, nous devons tous prendre la décision de le faire, parfois c'est plus difficile que d'autres.